Appeley, Kérala
Distance parcourue depuis le départ : 12657 km
Ou est Michel ? : Par ici.
Ayant enfin compris et assimilé toutes les règles de la
circulation en Inde (en fait il n’y en a pas), je me décide enfin à louer pour
la journée un engin à deux roues. Je suis à Allepey, dans le Kérala et après
avoir fait un tour de bateau sur les « backwater », j’ai envie de
pousser jusqu’à une plage paraît-il sympa, une quinzaine de kilomètres plus au
nord.
Le réceptionniste de la guest house, me propose moyennant
une modique somme de me prêter son engin et un casque. Me voilà équipé, prêt à
prendre la route de la plage.
Le premier carrefour que je franchis est embouteillé. Enfin,
je veux dire embouteillé comme les indiens savent le faire. Mais aujourd’hui c’est mon jour de chance. Un policier à l’œil exercé, me repère et comprend
instantanément que je vais luis mettre la pagaille à son carrefour. Il bondit
donc au milieu de la chaussée, siffle, gesticule et me fait signe de passer
avec un grand sourire… J’obéis promptement et me voilà sur la route qui longe
la côte. La chaussée n’est pas très large. Elle est bordée d’une végétation
luxuriante. Palmiers, cocotiers fleurs de toutes les couleurs, c’est un vrai
bonheur. Je remarque aussi beaucoup de drapeaux communistes sur les maisons et
les commerces. Ca contraste pas mal avec le nombre important d’églises. La
région ayant été colonisée par les portugais, il y en effet ici une grosse
communauté chrétienne. Les kéralais reconnaisse de loin que ce n’est pas un
local qui conduit et à mon passage, beaucoup m’adressent sourires et signes de
la main. Sous ce beau soleil, je suis bien et je fais des pointes jusqu’à 30
km/h au compteur de mon bolide. Tout le monde me double, mais je n’ai aucune
envie d’aller plus vite. Je profite.
J’arrive enfin sur la plage. Une belle
plage de sable blanc, bordée de cocotier. Elle est quasiment déserte. Mais je
cherche un endroit pour déjeuner, alors je reprends mon engin et me met à la
recherche d’un restaurant en bord de plage. Pas évident à trouver. Je dois à
chaque fois reprendre la route principale et chaque fois qu’un sentier la
quitte en direction de la plage, aller l’explorer. Bien entendu les sentiers
sont en sable et j’ai bien souvent l’impression de faire le
« Paris-Dakar ».
Après une bonne heure de recherche, je fini par
trouver un endroit où il y a semble-t-il de la vie. Je suis en fait arrivé dans
un centre de soin ayurvédique. Un ensemble de bungalows sous les cocotiers au
bord de l’océan. C’est Marlène, une jeune anglaise qui m’accueille. Très
gentiment elle m’explique où je suis et me dit que le centre ne sert à manger
que pour ses résidents. Elle me propose cependant d’aller voir si le chef
cuisinier accepte de me préparer un repas. La salle à manger est dans une
cabane sur le sable. La maman de Marlène arrive avec le chef. Ils se feront un
plaisir de me préparer quelque chose, mais le centre ne fait que de la
nourriture végétarienne. Cool ça, j’accepte de bon cœur et ils m’apportent un
vrai festin. Je me régale, assis face à l’océan. La cuisine Kéralaise est
vraiment bonne. Epicée, mais tout en délicatesse. J’adore !
Au moment de partir, je me rends à l’office pour régler mon
repas. Là, on me dit que je suis leur invité et qu’il n’est donc pas question
de payer quoique ce soit. Je rêve ! Mais ou suis-je ? Vous imaginez
vous un instant un centre de soin de bord de mer en France accueillir quelqu’un
de passage, lui servir un repas vraiment extra et lui dire au final :
« ce fut un plaisir que de vous accueillir mon cher monsieur, d’ailleurs l’addition
est pour nous » ? Vraiment les bras m’en sont tombés.
Après avoir ramassé mes bras, j’ai repris la route. Un petit
stop pour boire un thé, un vrai dans une échoppe de bord de route. Là encore,
je rencontre des gens chaleureux et accueillants. Alors que je pose des
questions sur les pâtisseries en vitrine, le commerçant me fait goûter un peu
de tout. Les deux personnes qui sont là, rigolent et se mêlent à la
conversation. C’est convivial, j’y passe un bon moment et offre la tournée
générale de thé. Que du bonheur ! Il y a des jours comme ça.
Sur le retour, je passe à la vitesse supérieure et je file
un bon 40 km/h compteur, jusqu’à ce qu’un confrère motard, me coupe la route.
Je saute sur les freins, mais ils ralentissent à peine l’engin. La technique du
« pif,paf » soit, celle de l’évitement par l’arrière s’avérera fonctionner
elle parfaitement. Voyant là un signe m’invitant à reprendre ma route à une
allure restreinte, c’est dont tout tranquillement je j’ai regagné ma guest
house.
C’était aujourd’hui mon dernier jour ici. Demain matin, je
reprends la route, mais je ne vais pas bien loin. A peine à 50 kilomètres
d’ici. J’ai prévu un petit stop dans un ashram J.
Merci Mimi de nous faire partager ta belle aventure, tes textes et tes photos que du bonheur ...... Bonne continuation et il me tarde tes prochains écrits !.
RépondreSupprimerBisous
;-)
SupprimerMichel tu nous manques! JPC
RépondreSupprimerVous me manquez aussi ;-)
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