Hampi, Karantaka
Distance parcourue depuis le départ : 11347 km
Ou est Michel ? : Par ici.
C’est juste après la sieste que j’ai rencontré Céleste.
L’agence de voyage ou j’avais prévu d’acheter mon billet de
train pour l’étape suivante étant temporairement fermée, j’avais décidé d’aller
trainer mes guêtres aux environs du « Virupaksha », un temple
monumental à deux pas de mon hôtel. Bien m’en a pris.
Je l’ai d’abord entendue arrivée. Enfin pour être précis
j’ai d’abord entendu son camion. Elle était sur le plateau, seule, indifférente
à la foule des badauds qui ne manquaient pas de se retourner sur son passage.
Il faut dire que l’attelage était pour le moins incongru, une éléphante se
promenant ainsi passe difficilement inaperçue.
D’une manœuvre habile, le conducteur du camion positionnât
son engin « à quai », juste sur le parvis du temple et le cornac
descendu du camion ouvrit la ridelle. D’une voix douce il s’adressa à Céleste
qui entreprit de se retourner et sans faire de manière descendit du camion.
Visiblement elle savait où elle allait, car elle obliquât sur sa droite et sans
hésitation se mit en chemin. C’est là que je l’ai vu de près. En effet,
subjugué par ce spectacle je m’étais positionné contre le mur du temple sans me
douter un instant que Céleste n’allait pas au temple, mais faire ses ablutions.
J’étais sur son chemin et c’est le dos collé au mur que je la regardais passer.
Elle avançait d’un pas tranquille. Enfin, tranquille pour un éléphant, car pour
un homme c’est plutôt un bon rythme. Son cornac derrière elle lui adressait
juste quelques mots auxquels elle réagissait prestement. Sur son passage, pas
mal d’Indien semblaient voir passer « Ganesh ». Ils la touchaient,
puis portaient la main à leur front. L’un d’eux lui offrit même un régime de
bananes, qu’elle engloutit en une bouchée. Elle fit une pose ou elle ramassât
de la poussière pour s’en asperger puis repris son chemin, descendant sur les
ghats au bord du fleuve en empruntant les escaliers comme tout le monde.
J’ai ensuite assisté au bain de Céleste. Une fois dans
l’eau, elle commença par s’asperger très consciencieusement. Elle n’oublia pas
un seul endroit. Ce n’est pas comme ces rouleaux à la noix où l’on lave nos
voitures. Non, là elle a fait tout bien, elle n’avait plus un poil de sec.
Un Indien vêtu d’un sari orange c’est alors approché à
environ un mètre face à elle, tête basse et mains jointes. Le cornac prononça
un mot. Doucement. Céleste commença alors à asperger copieusement son
admirateur. Jugeant sans doute avoir eu son compte d’eau, l’inconditionnel se
retira après quelques « giclées » en remerciant Céleste par quelques
prosternations.
En s’adressant à Céleste toujours d’un ton étonnamment doux
le cornac la fit se coucher sur le flanc puis commença à la laver aidé d’un
acolyte. Les Gestes étaient vigoureux, mais empreint d’un grande attention, je
dirais presque de tendresse. Céleste semblait « aux anges ».
Puis elle se releva. Propre. Enfin presque, car le cornac
dit lui dit encore juste un mot, puis passa derrière elle, se baissa et à deux
mains entrepris de lui frictionner la vulve….Moi, là, je dis chapeau !
Faut oser ! Je peux vous assurer qu’à ce moment-là, j’ai dû me pincer
pour vérifier que je n’étais plus dans mon lit en train de rêver.
Ceci fait, Céleste embarqua à son bord son Cornac et son
acolyte, puis toujours par l’escalier elle rejoignit le temple ou elle fit une entrée très remarquée.
Ici, c’est Hampi. Un ensemble monumental de 400 temples sur
une surface de 30 kilomètres carrés.
En descendant du bus ce matin, ivre de fatigue, j’ai ouvert
grand les yeux dit « Waouhhhh ». La seule autre fois dans ma vie ou
j’ai dit ça devant un monument, c’était à Bagan en Birmanie.
Incrédible India !
NB : Pour les ignares ou les plus jeunes, je précise que Céleste est l'épouse de Babar....
Pourquoi Céleste? L'histoire ne le dit pas!
RépondreSupprimerAllons, Celeste est l epouse de Babar....
RépondreSupprimerJ'adore cet épisode
RépondreSupprimerexcellent
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