Ou est Michel : Ici
Ao Nang, Thaïlande
Me voici en Thaïlande. Je change de monde, de décor, de
paradigme.
Avant de quitter le lac Inle pour Yangoon, j’avais une
dernière cache de « géocaching » à trouver. Elle s’intitulait « social
cache ». Le but n’était pas la de trouver un trésor matériel, mais d’aller
à la rencontre d’un moine à « Iwa t’hit monastery »non loin du lac. En
fait, en arrivant sur place je découvrais qu’il y avait bien là un trésor, mais
humain...
Après une petite marche dans la campagne, je découvre au
détour d’un chemin un monastère en bois avec à proximité ses stupas dorés. Un
moine, est à une fenêtre et à notre approche nous hèle nous invitant à entrer. L’homme est âgé. Il
est heureux de recevoir des étrangers dans son monastère où ils ne sont plus que
deux à vivre aujourd’hui. On parle, de tout et de rien. U Kon Da La car c’est
son nom est cultivé. Il aime la lecture et voyage au travers ses livres. Il en
possède des centaines. Il connait le patrimoine culturel français par cœur. Il nous parle des châteaux de la Loire, de « loulouvo
(Le musé du Louvres)». Il nous offre à manger des bananes, des oranges.
Un
grande force et un sentiment de paix se dégage de cet homme. 35 ans qu’il est
moine dans ce monastère. 35 ans qu’il médite plusieurs heures par jour. Le but
de notre visite devient secondaire tant le plaisir est grand à partager un
moment en sa compagnie. Il nous montre des photos de son monastère aux
différentes saisons, nous parle des changements climatiques qui depuis quelques
années affectent la région de manière importante par le biais de l’hydrographie
du Lac Inle. Ici, dans ce coin reculé, en pleine nature, des hommes sont
victimes de l’activité d’autres hommes qui vivent à des milliers de kilomètres
de là, dans un autre monde, dans un autre univers. C’est frappant, c’est
désolant…
Lui constate. Il ne juge pas. On sent juste dans son regard
une certaine nostalgie de l’époque où les eaux du lac envahissaient les terres
à la saison des pluies.
C’est sur cette très belle rencontre que nous quittons la
région pour rejoindre Yangoon. Une seule journée de stop dans cette ancienne
capitale. Nous y visiterons la swedagon pagodà, immense stupa doré de 98 mètres
de haut. Ce monument est le plus vénéré du pays. Il contiendrait huit cheveux
du Bouddha. Les birmans s’y pressent en famille pour y prier et s’y rencontrer.
Ici comme partout dans le pays les lieux de cultes sont des endroits de vie.
Il est maintenant l’heure de quitter le pays en direction de
la Thaïlande. Direction les iles du sud, les plages de sable doré, les mers
chaudes et bleues. Mais d’abord un petit arrêt non loin de Krabi, à Ao Nang. On
déniche une cabane sur la plage. Un confort rudimentaire, mais un cadre de
rêve. Le soir de l’arrivée, il y a une fête sur la plage et nous y sommes invités.
Nous partageons un repas de poulet au barbecue en buvant de la bière, des
mojitos tout en regardant le soleil se coucher sur les îles en face de nous. Je
ne connais pas encore ce pays, mais la beauté des paysages etl’hospitalité des thaïlandais
me laisse à penser que ça devrait le faire...
Nos petits soucis d'occidentaux matérialistes doivent te sembler bien loins et bien dérisoires, vus à travers le prisme de ces somptueux paysages et de ces rencontres qui suggèrent la paix de l'âme!
RépondreSupprimerA bientôt, cher Michel
Oui, elles scintillent de paix toutes ces images ainsi que ton ressenti... merciiiii
RépondreSupprimerBises.
Je viens de lire ça quelques minutes après t'avoir lu... C'est pour toi, c'est sûr !
RépondreSupprimer"Il est plus beau d’éclairer que de briller seulement ; de même est-il plus beau de transmettre aux autres ce qu’on a contemplé que de contempler seulement."
Thomas d'Aquin.
Merci Laurence. Un mec bien ce d'Aquin ;-)
SupprimerComment fais tu pour rencontrer des gens "comme ça" au détour d'un sentier. Géant.
RépondreSupprimerMerci l'ami.
Serge/