Lac Inle, Myanmar
On ne peut pas dire que les connections internet soient au
top dans le pays. En effet, depuis mon arrivée au Myanmar, se connecter à
toujours été une vraie galère. Si les hôtels proposent bien du wifi, la lenteur
des connections est vraiment désespérante. Heureusement le pays propose bien d’autres
choses bien après tout bien plus importantes.
Comme je vous le disais dans mon précédent billet, je suis
déjà venu visiter ce coin il y a deux ans avec Coco. J’avais adoré. Aussi, j’y
reviens avec beaucoup de plaisir mais à y réfléchir, je crois bien que c’est sa
population que j’aime le plus. Les habitants sont tout simplement adorables.
Toujours un sourire sur le visage et d’une gentillesse à laquelle nous, occidentaux
ne sommes plus habitués. Le pays est Bouddhiste. Mais ici, le Bouddhisme, ce n’est
pas juste un mot, pas juste une philosophie de vie, c’est réellement la vie et cela
se sent en permanence partout. Dans la manière dont les gens vous parlent, se
parlent entre eux, dans la manière dont ils vous regardent, dans l’attention
que chacun porte aux enfants, à l’autre… Les relations sont sereines, apaisées…
Partout où se pose le regard, il y a une pagode, un stupa,
un moine, une none. Les moines font parties de la vie de tous les jours. Ils font
un avec la population. Ils aiment parler, échanger. Ce n’est pas une catégorie
à part. Il faut dire, que par tradition tout birman est moine deux fois dans sa
vie. Une fois avant vingt ans et une fois plus tard dans sa vie d’adulte. Pour
les jeunes, la vie monastique est un moyen d’accéder à l’éducation. Cette
éducation n’est pas que religieuse, mais générale. Aussi on voit beaucoup de
jeunes enfants porter la robe rouge. C’est d’ailleurs assez touchant car ils
restent des enfants. Ils rient, chahutent, jouent au football, leur robe
remontée sur les cuisses. Ils ne sont pas reclus mais font partis d’un tout.
Il faut dire que Bouddha est omniprésent. Tout le monde
prie. Un birman ne passe pas devant une statue de Bouddha sans lui faire face
en joignant ses mains sur sa poitrine. C’est ancré en eux, cela fait partit de
leur vie. Ils vivent avec lui en permanence. C’est d’ailleurs drôle de les voir
interrompre une prière pour répondre à un coup de fil, sur place, sans même se
déplacer ou baisser la voix, puis reprendre au milieu des autres la prière ou
la méditation là où ils l’avaient laissée. Le Bouddha n’est pas un dieu j’ai l’impression
que c’est pour eux un grand frère, un confident. Du coup, c’est l’atmosphère générale
qui bénéficie de cette bienveillance. Vous l’aurez compris, je me sens extrêmement
bien au milieu des birmans…
La situation du pays n’est pas facile pour la population. Je
ne vais pas entrer ici dans des considérations politiques mais c’est une
population qui souffre. La vie est dure pour eux. La misère est partout mais la
beauté et la gentillesse aussi. Le pays propose des sites justes fabuleux. Tout
n’est encore pas ouvert au tourisme. Le gouvernement accorde avec parcimonie et
sous conditions des autorisations spéciales pour se rendre dans certaines parties
du pays. Etre accompagné d’un guide qui veillera à ce que vous restiez dans les
limites convenues est une des conditions.
Je vous avoue que j’ai parfois un peu de mal à assumer ma
position de « touriste ». Je suis un nanti. J’ai bien conscience du
décalage qui existe entre eux et moi. J’en suis parfois gêné. On peut penser en
voyant la manière de vivre des birmans que le pays a beaucoup de retard, ici les
chars à bœufs ne sont pas juste pour faire jolis sur les photos. Mais très sincèrement
en voyant la manière de vivre ensemble qu’on ces gens-là, je pense qu’ils ont
beaucoup d’avance sur nous occidentaux.
Ah, j’ai quand même une fois entendu un birman jurer. C’était
un conducteur de calèche. Il nous conduisait alors que nous cherchions un
hôtel. Nous voyant ressortir d’une guest house ou nous n’avions pas fait
affaire il nous demanda quel prix l’hôtelier exigeait pour sa chambre. A l’annonce
du prix, il s’est exclamé : « Oh my Bouddha ! ». J
Les photos sont très belles et comme toujours les commentaires bluffants.
RépondreSupprimerJ'avoue que j'ai un peu entendu parler de la situations politique de la Birmanie, mais, je pense, jamais des habitants.
Et pourtant, n'Est-ce pas le plus important ?
Franchement, quand je pense au personnes dans le métro et le RER le matin et que je relis les premières lignes de ce billets, c'est clair, je sais que le bonheur est bien loin des conditions matérielles.
Merci Michel.
Serge/