dimanche 21 février 2016

La vie, c'est comme une boite de chocolat !

Kampot, Cambodge.



Les temples d’Angkor, resterons sans aucun doute un beau moment de ce voyage. Après la première journée passée sur les temples périphériques, j’ai consacré mon deuxième jour à la visite de temples encore plus lointains. Ils valaient le déplacement et c’est tant mieux, car plus de cent cinquante kilomètres en moto sous la canicule, faut aimer l’art « Khmer » !

J’avais gardé bien sur le meilleur pour la fin, la visite des temples d’Angkor Vat, du Bayon, du Baphuon, et la cité d’Angkor Thom. Moi qui en voulais encore….  Je suis servi.
Je quitte Siem Reap ce matin avec un peu de regret et mon regard s’accroche sur les derniers bouts de temples visibles depuis la route qui me conduit à Phom Penh….

La journée à bien commencé. J’ai réservé un bus qui fait la liaison jusqu’à la capitale en 6 heures. Le départ est prévu à 9h30, mais comme d’habitude le « ramassage » débute une heure avant. Le minibus est à l’heure. Je suis visiblement le premier à avoir les honneurs de la navette. Durant une heure, d’hôtel en guesthouse, nous récupérons les voyageurs avant que le véhicule ne nous dépose… à moins de 50 mètres de ma guesthouse. Le bus nous attend ! J’adore !

Bon, je ne vais pas vous la refaire sur les voyages en bus. Ils ne sont pas meilleurs ici que dans les pays voisins, mais ils ont quand même leurs particularités. J’avais trouvé les routes du Laos poussiéreuses…ben en fait, pas tant que ça. Ici de chaque côté de la chaussée, le paysage est gris où rouge sur une bande de plus de cinquante mètres. Le paysage est monochrome y compris les villages traversés. Par endroit la route est arrosée pour limiter la poussière, mais les températures sont si élevées que l’eau s’évapore très vite. Heureusement que le bus, même si il est vétuste est climatisé et nous permet de voyager les fenêtres closes. 
Lors des quelques poses effectuées durant le parcours on ose à peine sortir pour aller aux toilettes. Le voyage durera en fait 8 heures au lieu des 6 annoncés. Il faut dire que 13 kilomètres avant Phnom Penh on s’est arrêté pendant une heure derrière une station-service pour………………..laver le bus !

Une fois arrivé et après avoir échappé à la nué des rabatteurs, je décide de regagner ma guesthouse à pied. A peine trois kilomètres. Il fait nuit, mais en ville c’est éclairé et j’ai repéré sur le guide quelque chose qui a l’air sympa. Ça l’est en effet. Au rez-de-chaussée, un bar. Problème, un DJ est en train d’y installer ses platines… J’hésite, mais pas bien longtemps. Les prix annoncés dans le guide et ceux pratiqués sur place ont plus que doublés et c’est hors budget pour moi. Il me faut donc trouver autre chose, mais c’est tout le quartier qui est hors budget. 
Résigné, je me renseigne auprès d’un pilote de moto taxi. Le gars est sympa et me confirme ce que je sais déjà. Il se propose de me conduire à « river side », un quartier plus populaire où je devrais trouver mon bonheur. Dès qu’il a la certitude que je ne veux ni « smoking » ni « girls », il me conduit dans le quartier en question, à moins de trois cents mètres de l’arrêt ou m’a déposé le bus deux heures plus tôt….

Après m’être installé, je sors manger un morceau. Je remarque en passant ce qui ressemble à un club de sport juste à côté de l’hôtel. L’Alpha club, un joli bâtiment moderne. C’est au milieu de la nuit en me réveillant au son de tubes technos que je me rendrais compte qu’un « club » n’est pas forcément de sport !!!!

C’est que le quartier est vraiment, mais alors vraiment très animé. On y trouve de tout et à toutes heures. Certains établissements sont ouverts 24 heures sur 24. On y propose à peu près de tout ….Si à Phnom Penh vous avez des envies, c’est dans ce quartier qu’il faut venir…C’est encore plus chaud qu’à Bangkok !!!!

Coté culturel, j’ai pris le temps d’aller visiter « Tuol Sleng » un ancien établissement scolaire connu également sous le nom de « S 21 ». Cet ancien lycée était sous le régime des « Khmers rouges », la prison la plus terrifiante du pays. Plus de 15 000 personnes y furent torturés avant d’être achevées dans un camp d’extermination de la banlieue de Phnom Penh. Emouvante visite...
Sur les 15 000 personnes à avoir séjournés dans ce lycée, seul sept ont survécu. Même si ces visites sont moralement éprouvantes, elles permettent de garder à l’esprit ce dont l’être humain est capable et ce n’est pas beau à voir…

Pour aller effectuer cette visite, j’avais choisi devant la poste, à quelques mètres de mon hôtel, un vieux papy pilote de moto taxi. Ici, ils roulent particulièrement mal et me m’était dit que si à son grand âge, il était encore là, c’est qu’il ne devait pas être mauvais. Ce choix s’est avéré judicieux car mon papy m’a transporté à bon port, en toute sérénité. Pour le retour par contre j’ai eu à faire à quelqu’un de plus jeune. Je suis également arrivé à bon port, mais je ne pense pas que la carrière de mon « pilote » soit aussi longue que celle du papy….
Je crois bien que j’ai quelques cheveux blancs de plus….

Là, je suis à Kampot. Petite bourgade tranquille au sud du Pays. Pas réellement au bord de la mer, mais à quelques kilomètres seulement, au bord d’une rivière.
J’aime bien ! C’est un de ces endroits dans lequel on se sent bien. Rien à faire de particulier ici. Quelques ballades à motos jusqu’à Kep, ou dans le massif des Cardamones à quelques kilomètres. C’est calme, reposant. Je suis ici depuis trois jours et je vais y rester un ou deux jours de plus avant de rejoindre Sihanoukville.

La fin de mon voyage approche maintenant à grand pas. Plus que quelques semaines, mais elles ne vont pas se dérouler comme je l’avais prévu initialement…

Un de mes amis a coutume de dire : «  la vie, c’est comme un boite de chocolat. On ne sait jamais ce qu’il y a dedans…. »


Que j’aime les boites de chocolat !!!!!!!!









































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