Kampot, Cambodge.
Les temples d’Angkor, resterons sans aucun doute un beau
moment de ce voyage. Après la première journée passée sur les temples
périphériques, j’ai consacré mon deuxième jour à la visite de temples encore
plus lointains. Ils valaient le déplacement et c’est tant mieux, car plus de
cent cinquante kilomètres en moto sous la canicule, faut aimer l’art
« Khmer » !
J’avais gardé bien sur le meilleur pour la fin, la visite
des temples d’Angkor Vat, du Bayon, du Baphuon, et la cité d’Angkor Thom.
Moi qui en voulais encore…. Je suis
servi.
Je quitte Siem Reap ce matin avec un peu de regret et mon
regard s’accroche sur les derniers bouts de temples visibles depuis la route
qui me conduit à Phom Penh….
La journée à bien commencé. J’ai réservé un bus qui fait la
liaison jusqu’à la capitale en 6 heures. Le départ est prévu à 9h30, mais comme
d’habitude le « ramassage » débute une heure avant. Le minibus est à
l’heure. Je suis visiblement le premier à avoir les honneurs de la navette.
Durant une heure, d’hôtel en guesthouse, nous récupérons les voyageurs avant
que le véhicule ne nous dépose… à moins de 50 mètres de ma guesthouse. Le bus
nous attend ! J’adore !
Bon, je ne vais pas vous la refaire sur les voyages en bus.
Ils ne sont pas meilleurs ici que dans les pays voisins, mais ils ont quand
même leurs particularités. J’avais trouvé les routes du Laos poussiéreuses…ben
en fait, pas tant que ça. Ici de chaque côté de la chaussée, le paysage est gris
où rouge sur une bande de plus de cinquante mètres. Le paysage est monochrome y
compris les villages traversés. Par endroit la route est arrosée pour limiter
la poussière, mais les températures sont si élevées que l’eau s’évapore très
vite. Heureusement que le bus, même si il est vétuste est climatisé et nous
permet de voyager les fenêtres closes.
Lors des quelques poses effectuées
durant le parcours on ose à peine sortir pour aller aux toilettes. Le voyage
durera en fait 8 heures au lieu des 6 annoncés. Il faut dire que 13 kilomètres
avant Phnom Penh on s’est arrêté pendant une heure derrière une station-service
pour………………..laver le bus !
Une fois arrivé et après avoir échappé à la nué des
rabatteurs, je décide de regagner ma guesthouse à pied. A peine trois
kilomètres. Il fait nuit, mais en ville c’est éclairé et j’ai repéré sur le
guide quelque chose qui a l’air sympa. Ça l’est en effet. Au rez-de-chaussée,
un bar. Problème, un DJ est en train d’y installer ses platines… J’hésite, mais
pas bien longtemps. Les prix annoncés dans le guide et ceux pratiqués sur place
ont plus que doublés et c’est hors budget pour moi. Il me faut donc trouver
autre chose, mais c’est tout le quartier qui est hors budget.
Résigné, je me
renseigne auprès d’un pilote de moto taxi. Le gars est sympa et me confirme ce
que je sais déjà. Il se propose de me conduire à « river side », un
quartier plus populaire où je devrais trouver mon bonheur. Dès qu’il a la
certitude que je ne veux ni « smoking » ni « girls », il me
conduit dans le quartier en question, à moins de trois cents mètres de l’arrêt
ou m’a déposé le bus deux heures plus tôt….
Après m’être installé, je sors manger un morceau. Je
remarque en passant ce qui ressemble à un club de sport juste à côté de
l’hôtel. L’Alpha club, un joli bâtiment moderne. C’est au milieu de la nuit en
me réveillant au son de tubes technos que je me rendrais compte qu’un
« club » n’est pas forcément de sport !!!!
C’est que le quartier est vraiment, mais alors vraiment très
animé. On y trouve de tout et à toutes heures. Certains établissements sont
ouverts 24 heures sur 24. On y propose à peu près de tout ….Si à Phnom Penh
vous avez des envies, c’est dans ce quartier qu’il faut venir…C’est encore plus chaud
qu’à Bangkok !!!!
Coté culturel, j’ai pris le temps d’aller visiter
« Tuol Sleng » un ancien établissement scolaire connu également sous
le nom de « S 21 ». Cet ancien lycée était sous le régime des
« Khmers rouges », la prison la plus terrifiante du pays. Plus de
15 000 personnes y furent torturés avant d’être achevées dans un camp
d’extermination de la banlieue de Phnom Penh. Emouvante visite...
Sur les 15 000 personnes à avoir séjournés dans ce
lycée, seul sept ont survécu. Même si ces visites sont moralement éprouvantes,
elles permettent de garder à l’esprit ce dont l’être humain est capable et ce
n’est pas beau à voir…
Pour aller effectuer cette visite, j’avais choisi devant la
poste, à quelques mètres de mon hôtel, un vieux papy pilote de moto taxi. Ici,
ils roulent particulièrement mal et me m’était dit que si à son grand âge, il
était encore là, c’est qu’il ne devait pas être mauvais. Ce choix s’est avéré
judicieux car mon papy m’a transporté à bon port, en toute sérénité. Pour le
retour par contre j’ai eu à faire à quelqu’un de plus jeune. Je suis également
arrivé à bon port, mais je ne pense pas que la carrière de mon
« pilote » soit aussi longue que celle du papy….
Je crois bien que j’ai quelques cheveux blancs de plus….
Là, je suis à Kampot. Petite bourgade tranquille au sud du
Pays. Pas réellement au bord de la mer, mais à quelques kilomètres seulement,
au bord d’une rivière.
J’aime bien ! C’est un de ces endroits dans lequel on
se sent bien. Rien à faire de particulier ici. Quelques ballades à motos
jusqu’à Kep, ou dans le massif des Cardamones à quelques kilomètres. C’est
calme, reposant. Je suis ici depuis trois jours et je vais y rester un ou deux jours de
plus avant de rejoindre Sihanoukville.
La fin de mon voyage approche maintenant à grand pas. Plus
que quelques semaines, mais elles ne vont pas se dérouler comme je l’avais
prévu initialement…
Un de mes amis a coutume de dire : « la vie,
c’est comme un boite de chocolat. On ne sait jamais ce qu’il y a
dedans…. »
Que j’aime les boites de chocolat !!!!!!!!
Magnifique voyage
RépondreSupprimerTipot